Un retour imprévue

Matsuta revenait au pensionnat. Il avait prit de longues vacances mais il commençait à s'ennuyer et il se dit que retourner au pensionnat pouvait être amusant. En tout cas ça lui changerait les idées.

Il arriva de nuit, et poussa la lourde porte du hall d'entrée, sans un bruit. Qui allait il bien retrouver ici?
Il s'avança sans un bruit traversant le hall et longeant les murs. La lune donnait aux objets des reflets argentés.
Il se demanda s'il allait retrouver sa chambre. Il commença à gravir les marches. Il entendit alors un craquement un peu plus loin dans le couloir, devant lui. Il s'arrêta, se collant au mur, dans l'ombre d'une statue.

Le problème avec elle, c'était qu'elle voulait toujours avoir raison. Pour n'importe quoi et sur n'importe qui, alors quand on lui disait qu'elle avait tord, Minagi tombait dans une folie furieuse, détruisant toute personne ou objet se trouvant sur son chemin. Depuis quelques temps, elle errait dans le pensionnat tel un fantôme venant hanter les lieux, à une exception près, elle, elle était vivante et faite de chair et d'os. Ses journées se ressemblaient toutes, monotones disait-elle en soupirant. Il lui arrivait parfois de penser que dans ce pensionnat plus aucuns de ses amis ne l'intéressaient. Elle avait tort, encore une fois. "Mais je ne croise personne, que veux-tu que je te dise !" répliquait-elle à son katana. C'était évident puisque désormais elle ne sortait que la nuit ou les jours de pluie.

Elle savait qu'il fallait qu'elle fasse un effort, pour être sociable, enjouée et dynamique, comme au bon vieux temps... Seulement elle n'en avait vraiment pas envie. Était-elle passée du côté obscure des Shinigamis ? Ou peut être que c'était juste... La puberté ! Oui en gros, cela devait être la deuxième option.

Ce fut donc, une nuit, dans un élan d'adrénaline qu'elle se décida à sortir de la chambre pour se rendre plus sociable qu'elle ne l'était déjà. Elle courut dans tous les couloirs, se rappelant petit à petit de l'architecture du bâtiment. Depuis quand y était-elle déjà ? Dieu seul le savait, elle ne comptait plus !
Épuisée par temps d'activité, parce que ne l'oublions pas, elle était inactive depuis plus de trois mois, elle marcha lentement vers l'intersection entre le dernier couloir et l'escalier du hall. Dieu qu'il faisait sombre, elle plissait des yeux pour apercevoir les formes des décorations : des statues, d'après ce que ses yeux lui laissaient voir ! Plus elle avançait plus le sol craquait, c'était en un mot lugubre.

- Flippant, chuchota Minagi en tenant son arme, plus par habitude que pour se défendre.

(désolé c'est court x()

Matsuta attendit que la personne passe. Il avait entendu des bruits dans le couloir. Il vit passé une jeune fille, armé d'un katana. Il fronça les sourcils. Il ne se souvenait pas que les lieux étaient si dangereux. Il se glissa derrière elle et la salua.

- Salut! Tu te promènes souvent la nuit dans les couloirs de ce noble établissement? En tout cas depuis mon départ, je ne pensais pas que les lieux étaient devenus si dangereux pour que les élèves se déplacent armés.

Il sourit à la jeune fille.

- Mais je ne me suis pas présenté. Matsuta.

C'est à ce moment-là que Minagi se rendit compte qu'elle avait un self-control incroyable ! Premièrement, quand une silhouette s'était détachée de l'ombre, elle ne l'avait pas attaqué et deuxièmement elle n'avait même pas eu peur. Et pourtant, il y avait de quoi... Elle fut troublée par temps de parole. Merde, elle était tombé sur quelqu'un de bavard, mais pourquoi pas ! Elle allait enfin pouvoir faire un brin de causette.
Elle se rapprocha un peu, histoire de voir à qui elle avait à faire parce que ses parents lui avaient toujours dis de ne pas parler aux inconnus.

- Bonsoir, répliqua t-elle, par simple politesse.

Elle allait devoir répondre à toutes ses questions, mais il y en avait trop, vu l'heure qu'il était ! Elle esquissa un sourire. Il était mignon mais elle n'était pas la seule à se promener à la tombée de la nuit d'après ce qu'elle voyait.

- Bof, ça me prend de temps en temps, c'est calme le soir.

Et ce qui devait arriver arriva. Il vit son arme. Ce n'était pas un drame en soi, mais elle avait l'air extrêmement louche avec. Alors elle enfouit sa main droite dans la poche de son jean et répondit en toute sincérité :

- Oh, ça ? Elle leva son autre main qui tenait Aki, son katana.
Rien à voir avec les lieux, c'est juste une assurance vie.

Elle le tourna plusieurs fois, émerveillée par sa beauté. Et avec comme seule lumière celle du crépuscule. Elle en avait le souffle coupé tellement ce spectacle était fascinant puis après avoir entendu le jeune homme se présenter, elle arrêta son manège :

- Enchantée, Minagi Mikoto.